Franz Schubert

À cheval entre le 18ème et le 19ème siècle (1797-1828), Franz Schubert eut une carrière brève mais non moins remarquable qui fait qu’on le considère aujourd’hui comme l’une des figures emblématiques de la musique romantique. Il est l’auteur de près de 1000 œuvres, dont seulement une centaine furent publiées de son vivant. Le chiffre est assez impressionnant au vu de la santé fragile du compositeur, qui connut une existence difficile jusqu’à sa mort à seulement 31 ans, emporté par la typhoïde. Mais prenons les choses depuis le début.

Issu d’une famille modeste (son père était maître d’école et sa mère domestique), le jeune Franz grandit dans les faubourgs de Vienne. Son père, violoncelliste amateur, lui apprend les bases de la musique. Le garçon se révèle vite doué pour la chose, si bien que l’organiste de la paroisse avoisinante le prend sous son aile. Doté d’une voix exceptionnelle, il entre en 1808 comme choriste au Stadtkonvikt de Vienne, où il reçoit notamment les cours d’un certain Antonio Salieri.

Après des débuts où il impressionne par ses capacités, les résultats de Schubert se révèlent de plus en plus décevants. Le jeune homme passe en effet son temps à composer en cachette. Ses parents, inquiets de la tournure prise par les évènements, lui font quitter la prestigieuse mais austère école en 1813 et l’orientent vers une carrière d’instituteur. Pusillanime et incapable d’asseoir son autorité sur ses élèves, Schubert ne s’éternisera pas dans ce métier. En 1818, il laisse tout tomber pour se consacrer pleinement à son premier amour : la composition.

Il faut savoir qu’à l’époque, vivre uniquement de la composition relève de l’impossible. Schubert, qui s’était fait de solides amitiés au Stadtkonvikt, vit donc au jour le jour, hébergé par des amis qu’il régale de sa musique. Mais, s’il compte son cercle d’admirateurs, le compositeur ne parviendra jamais à conquérir Vienne.