Nicola Vicentino

Nicola Vicentino est un théoricien de la musique et compositeur italien, qui naît en 1511 et meurt vers 1575.

Il est considéré comme un musicien visionnaire de la Renaissance.

Au cours de sa vie, il invente un clavier à micro-intervalles.

Il naît à Vicence. Comme Gioseffo Zarlino, il aurait étudié avec Adrien Willaert.

Au cours de sa vie, il s’intéresse à la théorie et à la pratique de la musique grecque antique.

Entre les années 1530 et 1540, il s’installe à Ferrare, où certaines de ses compositions sont jouées. Il devient professeur de musique auprès du duc d’Este.

S’il compose d’excellents madrigaux et motets, c’est pour sa théorie musicale qu’il est célèbre.

En 1551, se tient un débat entre Nicola Vicentino et Vicente Lusitano. Ce débat est une pièce clé dans l’évolution de la théorie musicale au 16ᵉ siècle.

Tous deux discutent des relations entre les genres musicaux dans la Grèce antique et la pratique musicale contemporaine.

Pour Lusitano, la musique contemporaine peut être déterminée seulement par l’échelle diatonique. Tandis que pour Vicentino, la musique contemporaine est une combinaison de gammes diatonique, chromatique et enharmonique.

En 1555, il publie un ouvrage intitulé « L’antica musica ridotta alla moderna prattica » (en français « La musique ancienne adaptée à la pratique moderne »).

Il développe, dans celui-ci, les idées qu’il avait soutenues dans le débat avec Lusitano.

Dans certaines de ses œuvres, il aborde la notion de nuance. Il a été l’un des premiers à avoir affirmé que l’intensité était un moyen d’expression.

Il construit par la suite l’archicembalo, un clavier qui peut produire la musique dont il parle dans ses ouvrages et dont l’octave comprend 31 notes. Cela permet de jouer de la musique en tempérament mésotonique, quelle que soit la tonalité.

En 1563, il devient maître de chapelle à ma cathédrale de Vicence.

Il meurt à Milan durant la peste vers 1575.

Nicola Vicentino a vécu à la période de la Renaissance.

Parmi ses œuvres, on retrouve des compositions comme des motets et des madrigaux.

Quant à ses ouvrages, on trouve notamment un traité consacré à la musique, L’antica musica ridotta alla moderna prattica (1555), et un livre de madrigaux (1546).